Le deuxième jour de notre road trip dans l’ouest américain est consacré au trajet entre Las Vegas et Williams, Arizona. Nous laissons derrière nous la folie du Strip pour une journée de transition avant les parcs nationaux que nous visiterons les jours suivants. Notre premier contact avec le désert et les grands espaces désertiques.
Hoover Dam, arrêt au dessus du Colorado
Le défi des journées de transition entre deux visites majeures, c’est qu’elles ne deviennent pas des journées 100% voiture. Nous décidons donc de prendre notre temps pour rejoindre notre destination, en ayant repéré plusieurs points d’intérêts sur notre parcours.
Le premier d’entre eux est le barrage Hoover (Hoover Dam) qui se situe à une vingtaine de minutes de Vegas. Le barrage se traverse gratuitement en voiture, après un passage sous un portique de sécurité. La traversée du barrage, et du Colorado qui coule entre contrebas, marque le passage du Nevada à l’Arizona. Nous garons la voiture sur un des parkings de la rive opposée, côté Arizona. Il y a ici plusieurs parkings gratuits à cinq minutes de marche du barrage.
Le barrage est un des plus grands au monde (200 m), et pencher la tête par dessus le muret à son point le plus haut est vraiment impressionnant. L’ouvrage monumental permet d’alimenter en électricité et en eau plusieurs millions de personnes entre Nevada, Arizona, et Californie.
Il est possible de visiter l’intérieur du barrage Hoover via des visites payantes, nous nous contentons de traverser le barrage à pied. Une petite heure est largement suffisante pour prendre des photos, se dégourdir les jambes, et appréhender la taille de ce monstre d’ingénierie.
Direction Kingman
Nos repartons du barrage vers le Sud via l’US-93. La route n’est quasiment qu’une longue ligne droite d’une centaine de 100 km qui traverse des paysages arides.
Ici et là, on remarque quelques ilots de vie : un mobile home qu’on aperçoit au loin, une maisonnette construite au milieu de nulle part… Des gens semblent s’être installés définitivement ici, à proximité de la seule ligne électrique qui dessert toute la zone. A peine quelques stations services dans le coin, à plusieurs dizaines de miles de là.
Nous bifurquons vers Chloride pour notre second arrêt de la journée. Chloride est une ancienne ville de mineurs, qui est devenue une sorte de ville presque fantôme. Au bout d’une route qui conduit au pied des collines, quelques habitations, et les restes d’anciens bâtiments d’époque. Il n’y a quasiment pas un bruit, nous achetons quelques articles au General Store. Les enfants vont dans le petit « parc » de la ville (quelques balançoires et toboggans) pendant que nous faisons le tour.
Le passage par Chloride n’est pas incontournable et le tour est assez vite fait, mais la ville reste néanmoins un point d’arrêt bienvenu si vous cherchez à faire une petite pause sur votre trajet.
Nous reprenons la route jusqu’à Kingman, où nous passons au Walmart pour acheter le pique-nique que nous mangeons au Centennial Park de la ville. Kingman semble une ville assez paisible, nous ne nous y attardons pas car il nous reste plusieures heures de route.
La Route 66
Nous repartons de Kingman vers l’Est et empruntons la mythique Route 66. Celle qui est sans doute une des plus célèbres routes du monde passe ici par de toutes petits villes sans grand intérêt le tout au milieu d’immenses espace d’herbes folles et de petites collines. Nous croisons ici très peu de voitures, et nous demandons assez fréquemment comment est la vie ici, pour les habitants du coin. L’impression de bout du monde est totale.
A Hackberry, nous nous arrêtons au General Store. Cette boutique pas comme les autres respire la Route 66 de tous les côtés. A l’extérieur, le ton est donné par des carcasses de vieilles voitures et d’anciennes pompes à essence au milieu des cactus qui poussent dans le sable.
A l’intérieur, c’est tout aussi intéressant, la boutique regorge de décorations symboliques de la Route 66, les murs sont recouverts de billets de banque laissés par les touristes de passage, et des centaines de plaques d’immatriculation de toutes origines recouvrent les plafonds.
Même si vous ne cherchez pas à acheter quelques souvenirs, je conseille toutefois de vous arrêter ici pour faire un tour de la boutique.
Williams, terminus du jour !
Il est 17h, le soleil commence à se coucher et à donner de nouvelles teintes aux paysages désertiques d’Arizona. Nous reprenons la Route 66 jusqu’à Seligman, et on ne croise quasiment personne pendant des kilomètres. Les quelques villes que nous traversons (Valentine, Truxton, Peach Springs) semblent petites et très calmes, pour ne pas dire désertiques elles aussi.
Il convient ici de dire qu’emprunter la Route 66 en Arizona, c’est avant tout ressentir un esprit de liberté au fil des miles avalés sur le bitume, parfois seul au milieu d’immenses étendues arides. De Kingman à Seligman, il n’y a pas ici une multitude de choses à voir, ni même beaucoup de gens à croiser d’ailleurs. Seulement vous et la route, et c’est suffisant.
Pour notre part, la nuit est vite tombée et nous quittons la Route 66 à Seligman, pour rejoindre Williams par l’I-40. Les températures sont plus fraiches ici, nous passons la nuit à l’agréable El Rancho Motel
Le lendemain sera consacrée la découverte de notre premier parc national Américain, et sans doute un des plus connus dans le monde : le Grand Canyon.
